«Big day», les retrouvailles des 4 collégiens qui ont vieilli. Ce rituel qui s’est instauré il y a maintenant un an prend ce soir une tournure encore plus excitante, de ce que le quatrième labadens sera là.
Je ne l’ai pas revu depuis le mariage de Dr Foldingue en 1997. Que peuvent-être des retrouvailles d’hommes qui ont vécu parfois plusieurs vies, loin les uns des autres, et qui ont en commun une adolescence pendant laquelle ils ont partagé la majorité de leurs émois?
A l’aune de la relation qui nous joint, Dr Foldingue, Mister Suisse et moi-même, et qui nous fait nous rencontrer régulièrement, j’ai l’intuition que ce moment à venir sera du même tonneau. La simple reprise d’une conversation qui aurait eu lieu hier....
Effectivement, c’est du même tonneau, comme une évidence. Il est des vies qui se mêlent et que rien ne semble pouvoir défaire. De quelle alchimie sont-elles les faites ? En vérité peu importe. Disposer du rare privilèges d’en goûter le sel suffit. C’est finalement très banal, un repas à partager, des échanges sur des sujets graves. D’autres sur des sujets plus futiles. Nos enveloppes ont vieilli, c’est une évidence. Pas nos voix. Les yeux fermés nous pourrions identifier chacune d’entre-elles.
Nos avons plongé avec volupté dans ce moment, nous l’avons étiré pour le faire durer, anticipant le plaisir de son évidente reconduction. Dans ces moments la vie prend un relief d’une acuité parfaite.
Encore, j’en veux encore.
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