C'est les vacances. Je prends le temps de me souvenir de ce blog que je délaisse. Sans chercher réellement les causes sérieuses de ma négligence.
Ce mois de mai est un mois gruyère au niveau professionnel. Beaucoup de congés à solder. Ce qui veut dire que je n'en ai pas pris assez avant. Et que pour de mauvaises raisons. Il n'est jamais trop tard pour se rendre compte que parfois certains de nos choix sont discutables. Que l'échelle des priorités n'a pas eu l'équilibre le plus subtil.
Pas de liste toutefois. Ce qui appartient à des erreurs passées ne se peut défaire par son énumération. Par contre une actualité nourrie de choix bien mieux ciblés peut prétendre à son développement écrit.
Bref, je découvre par exemple que mon fils aîné souhaite mettre à l'épreuve de la compétition ses talents de tennisman. C'est de saison en France, l'ocre orangée envahie nos écrans et nos oreilles...
Lorsqu'il était plus jeune, ce bel adolescent qu'il n'est déjà plus, partageait mon engouement pour le golf. De fait, il y jouait régulièrement, de mieux en mieux même. Infiniment mieux que moi naturellement. Mais ses swings et ses putts resplendissaient de désinvolture. Son passage régulier au sein de l'école du club et un talent certain lui ont permis d'acquérir un geste vraiment très propre et du coup, lorsqu'il joue, même un parfait profane peut s'apercevoir qu'il est doué. Beaucoup. Sauf que le jeu est resté un jeu. Il n'a jamais eu l'envie de s'investir comme un damné pour progresser et jouer un classement relevé. Je vous épargne les arcanes fastidieuses du classement des joueurs de golf..... Toute cette digression pour vous dire confusément qu'il dispose d'un potentiel certain, dont il se contrefiche et que de mon côté, de peur de le lasser, voire le dégoûter, je n'ai pas insisté pour le contraindre à un entraînement forcené qui le gonflait. Il a fini par laisser le golf de côté et use des vertus du sport en pratiquant assidûment le tennis. Et jusqu'à maintenant, il ne souhaitait pas "matcher" en tournoi.
Pour être honnête, ça m'ennuyait un peu sa propension pérenne à l'entraînement. Je m'inquiétais de son peu de goût pour les tournois du dimanche au golf, sa nonchalance après un résultat quelconque. Je sais bien que l'essentiel c'est de participer mais quand même..
J'aime la compétition pour les limites auxquelles elle nous expose, et pour la clarté qu'elle donne du tempérament des gens qui se frottent à son révélateur.
Alors le voilà qui part jouer en tournoi et qu'il me l'annonce, précisément.
Le tennis-club est niché dans l'arrière-pays, au milieu des pins sylvestres. Les courts s'étagent dans la garrigue et sauf le parking saturé, on est à la campagne. Comme la forêt ceint le domaine sportif, elle offre un coffre de résonance bucolique au sein duquel s'épanouissent les "pop" des balles frappées et les "han" sonores qui accompagnent la débauche d'énergie des compétiteurs. Je vois des balles jaunes tracer leurs courbes tout autour de moi, des liftées, des droites, des slicées, des lobées, des boisées.... Les joueurs sont de tous âges. Les tenues sont merveilleuses, assorties, dépareillées, colorées ou défraîchies... Il y a des bandeaux en éponges ruisselants, des tee-shirts à essorer et des bras qui montent au ciel.....
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