Toujours le farniente qui domine mon quotidien. A une autre époque je n'aurais pas supporté l'indolence tranquille qui préside au déroulement de mes journées. Pas de rituel non plus. Se laisser porter par les événements et puis décider subitement qu'il est temps de s'activer.
Je profite et j'essaie d'oublier que le jugement en appel du divorce doit m'être communiquer d'un jour à l'autre...
J'ai dépoussiéré mon VTT pour aller rouler un peu sur les pierres héraultaises. Des sentiers qui ondulent la garrigue. Les couleurs éclatent sur fond bleu. Il y a le jaune des genets odoriférants, le vert des pins résineux et l'ocre de la terre battue. Au sortir d'une courte montée rocailleuse la sente monotrace qui se cache sous les frondaisons débouche sur une portion de la voie domitia, les roues de ce vélo tressautent sur un pavage romain inégal mais millénaire. C'est un monde dans un autre monde. Et je me dis que je le préfère parfois, ce vieux monde.
Les jours se mélangent à l'abandon de la norme travail. Un tas de terre excavée à sortir du jardin où il s'entasse, dans ce vieux jardin qui raconte plein d'histoire, cerné de murs séculaires qui le cachent. Et de ce petit portail trop minuscule pour laisser passer une pelle mécanique, en lieu et place d'une contrainte, il y a des pelles, des brouettes, des bras et juste la mécanique des tendons et des muscles qui installent une harmonie. Le plaisir de l'effort d'abord, et un sentiment de joie commun quand ce tas a fondu. Fraternité.
On se demande où se nichent les 13 tonnes de terres sorties à la force des bras, en toute amitié, et pour le plus grand plaisir des futurs baigneurs. pateinte encore un peu, dans 15 jours nous en profiterons différement (de l'eau sans kyte!!!). Merci Laurent.
Rédigé par : philippe | 31/05/2011 à 17:33