Il y a tellement de belles choses sur lesquelles discerter. Des émotions nourrissantes et enrichissantes dont le sel n'est qu'à partager, avec le sentiment indicible que ce partage est un sens primordial de la vie.
Mais, pour ce qui me concerne, je me rends compte que mes envies et exaltations, je ne peux les transcrire sur ce blog que lorsque j'ai l'esprit libéré. J'ai besoin d'une forme de virginité mentale pour être disponible à l'écriture, en tout cas dans son sens "artistique", toute prétention gardée.
A contrario, plein de mauvaise énergie, je me sens parfois recourir à cette même écriture pour me débarrasser de ma colère. J'ai écrit déjà combien il me semblait navrant de ruminer et noircir certains tableaux d'une vie auxquels il semble difficile d'échapper lorsqu'un divorce est en cours. Malgré cette certitude qu'il n'y rien à tirer de ces cogitations noires et improductives voila que j'y recours malgré tout.
Et j'endosse un rôle qu'on me pousse à jouer malgré moi. Sans s'abaisser à cette ignominie, il faut s'évertuer à subir les coups bas sans morale, entendre les mensonges formulés sans aucun scrupule avec pour seul leitmotiv de me faire payer, dans absolument tous les sens du terme. A chaque fois que s'endort ma méfiance dans les méandres longs et lents d'une procédure lamentable et parce que je crois naïvement les gens fondamentalement bons, je suis rappelé à l'ordre, frappé mentalement par l'iniquité d'une attitude ahurissante que le temps qui passe ne parvient pas à calmer.
Et je suis dans une impasse, arc-bouté à mon désir d'épargner à mes enfants la désillusion qui est la mienne de continuer à découvrir combien elle s'abîme, combien en dépit de mon refus têtu de l'admettre, il me faut découvrir que les enjeux qu'elle a mis dans cette procédure n'ont pas dépassé ses intentions, bien au contraire.
C'est comme ça, j'ai cru que je pouvais d'une bonne attitude chasser ses rancoeurs et la voir ne pas oublier qu'elle avait un coeur.
Je me suis trompé.
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