Aux temps des nuits blanches fières et récurrentes, mes journées me voyaient parfois - rarement et souvent par ennui - faire don de mon auguste présence de débateur à certain professeur. A large renfort des francs que dépensaient mes parents pour financer mes études (sans que cela ne m’interpelle le moins du monde), je suivais les cours d’une prétentieuse école de communication, dont les brillantissimes professeurs, tous professionnels, prenaient sur leur temps de vie active pour venir dispenser leur savoir empirique à un parterre de jeunes crétins ambitieux, plus ou moins nantis, tous pétant plus haut que leur cul. Et je n’échappais pas à la règle.
Et de ce cénacle ronflant mais bien vide finalement, je ne garde que bribes de mémoire. Dont un cours de sociologie assez fumeux sur le décalage qu’il pouvait exister entre image perçue et image vécue. Fin de cette digression introductive, permettez-moi d’embrayer sur le post proprement dit de Don Juan le loup.
Retournons en cette lointaine contrée où vivent quelques uns de mes héros (je vous conjure de lire en faisant la liaison) honnis fielleusement (j’ai le droit). Héros dont je vous narre les pourtant inénarrables flatulences piteuses à vous en rabâcher les oreilles. Dans ce conte nouveau, j’attise leur regard sur mes pérégrinations manageriennes.
Me voici prédateur scrutant les prévisibles défaillances émotionnelles que ne peuvent manquer de subir à mon contact ébouriffant l’ensemble des paisibles bergères subalternes, qui traversent de loin en loin mon terrain d’expression commerciale. A mon arrivée pétaradante, déjà, dans ce grand conté du centre commercial, alors que pétrifié de peur je rasais les murs à l’idée d’animer dorénavant la trentaine de sbires au milieu de laquelle on m’avait muté, déjà dis-je, le dialogue naissant entre eux (comprenez elles naturellement) et moi charriât ses effluves sulfureuses vers les naseaux frémissants de la sorcière des comptes de faits. Sa mansuétude matriarcale innée la poussait à l’inquiétude quant aux ignominies sexuelles que je ne pouvais manquer de réserver à de prudes jeunes femmes. Songez combien toutes étaient ignorantes et proies désignées à ma faim dévergondée et irrépressible, qu’en sournois hébraïque je dissimulais sous mon statut d’homme établi en famille. Elle prit, dès cet instant, la décision de s’ériger parangon de la rectitude morale, déléguée en chef à la surveillance des mes agissements scabreux.
Ainsi établie en rempart (et tout y est pour la ressemblance, lichen compris) elle suit depuis lors ma campagne de conquêtes. Je vous raccourcis le tableau de chasse qu'elle m'a attribué au nombre de 5. Naturellement, toutes les propositions de recrutement qui émane de ce vil lupus canidé que je suis à ses yeux n'ont d'autre motivation que l'épanchement de mon inextinguible soif de séduction.
A tel point que dernièrement, après qu'une même passion des mots ait été source de communications téléphoniques sortant du registre professionnel entre une collègue et moi-même, cette dernière ait reçu une désopilante mise en garde. Il aura fallu pour cette amusante pantalonnade qu'une oreille paranoïaque se soit effrayée de ces effectives communications téléphoniques, qu'elle s'en soit émue suffisamment pour en rendre compte à la sorcière. Et ainsi cette âme torturée a repris son bâton de pèlerin pour tonner de son souffle méphitique aux oreilles de ma collègue toute l'horreur dont l'emplit depuis toujours le machiavelisme de mes agissements.
Mon amie des lettres et lectrice, méfie-toi donc de ce que, loin de cette antre où tu côtoies au quotidien cet exceptionnel cheptel tout de rectitude morale, je sois à l'affût pour te prendre en mes rets et faire de toi ma chose et ne succombe pas à mon éhontée goût de la luxure.
J'y mets du mien, je vous assure, pour me vivre tel que je puis être perçu. Mais malgré mes efforts pathétiques, je dois confesser, à ma honte la plus profonde, qu'il reste sur la crosse de mon fusil beaucoup de place pour graver d'autres encoches, toutes témoins de ce que Don Juan me doit dans cette course aux conquêtes pour conserver son historique leadership.
Allez, je vais m'entraîner, je sens que je risque de décevoir le vieux mur......
Merci pour cette information interessante
Rédigé par : reangant-web | 09/01/2011 à 19:11
Je confirme , je n'ai pas peur! mais je n'aime pas être déçue alors continu !!!! Tu peux faire mieux !
Patricia
Rédigé par : Patricia | 06/01/2011 à 12:53
même pas peur et je suis sûre "la collègue" non plus..
Donc oui va t'entrainer un peu ... Don Juan de pacotille ! Sinon, elle et moi seront déçues ... !!!
Rédigé par : Le téléphone pleure ... | 05/01/2011 à 22:50
yes yes yes, j'adore mais tu fais un peu chier de nous faire languir autant de temps avant un post. Je vais être obliger de te payer pour en avoir un par semaine? Merde lolo, laches toi plus souvent, on s'emmerde sans toi. (j'aime bien être mal poli de temps en temps, c'est le contrepoids de ton extraordinaire faculté à choisir des mots que je ne comprends pas.....)
salut mon pote, quel retour fracassant....lol
Rédigé par : sagesse | 05/01/2011 à 21:29